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En 2014, Marion Menot est une juge du tribunal de grande instance de Marseille et non pas d'Aix-en-Provence. Ce sont deux juridictions différentes, même si géographiquement elles sont assez proches. Ensuite, elle est juge « du siège » et non pas procureur malgré des mentions mensongères qui figurent sur les rapports de police établis par Céline Viciana.
Son nom va apparaître dans mon dossier tandis qu'elle vient d'être nommée… sur l'île de La Réunion.
« un coup de fil d'un peu plus haut… »
Marion Menot, en tant que juge, est parfaitement au courant du fonctionnement des parquets qui obéissent au pouvoir exécutif, c'est-à-dire au gouvernement. Elle le déclarait dans un article paru sur Rue 89 (aujourd'hui repris par l'Obs) :
Cette magistrate connaissait ce dysfonctionnement de certaines enquêtes. En 2009, elle faisait semblant d'en être choquée, mais quand elle est mutée 7 ans plus tard sur l'île de La Réunion, pour y devenir procureur, elle s'en accommode très bien.
Pourquoi mon insistance par rapport à l'île de La Réunion ?
D'abord parce que les probabilités d'y être muté sont assez faibles : quand le cas apparaît, il est naturel d'être un peu plus suspicieux qu'à l'accoutumée.
Ensuite parce que la mention de Marion Menot dans mon dossier, que je qualifie de faux, semble avoir été portée dans les mois qui ont suivi sa mutation, début 2017 par le procureur d'Aix Achille Kiriakidès, et non pas par la policière Viciana en 2014. Le choix d'une telle mention n'est surtout pas anodin, et je le perçois comme un signal à étudier. L'avenir dira si la piste à explorer était bonne ou mauvaise. Je penche aujourd'hui pour une bonne piste, et je la développe.
Marion Menot était juge à Marseille depuis deux ans, quand, je pense, elle a eu à traiter un dossier sulfureux (pas mon dossier, un autre dossier). Or, un juge ne peut pas être muté par le pouvoir politique (les procureurs, eux, sont mutés sur décision du ministre de la Justice et garde des Sceaux). À cette époque, Mme Menot affichait une image de juge plutôt indépendant ou difficilement corruptible, en plus d'être indéboulonnable. Alors comment le gouvernement et « les copains » allaient-il se débarrasser de cette juge ?
La solution, de la part du ministère de la Justice, a été de lui proposer un poste sous les tropiques. Ce poste est celui d'un substitut de procureur. Nous nous trouvons clairement dans un cadre de corruption. Pour Marion Menot, accepter un tel poste avantageux pour s'abstenir d'avoir à juger une affaire marseillaise embarrassante revient à de la corruption passive et du trafic d'influence
Quand je vais recevoir le procès verbal faussé dans le cadre de mes démarches, qui mentionnent qui Mme Menot aurait donné l'instruction de pratiquer une expertise psychiatrique à mon encontre, je vais tenter de la joindre, d'abord par téléphone, pour vérifier ces mentions.
J'appelle à plusieurs reprises le standard du tribunal à St-Denis de La Réunion, sans pouvoir joindre la magistrate. Et que me dit le standardiste ? Qu'il ne connaît pas cette procureure, qu'il entend simplement son nom être de temps en temps demandé, mais sans l'avoir rencontrée. Alors bien sûr, les gens de l'accueil ne peuvent pas connaître tout le personnel d'un tribunal, mais ce n'est pas ce point que je veux soulever. Je veux mentionner que lorsqu'une personne méritante est affectée dans un nouvel endroit, il y a comme une sorte de publicité qui précède cette arrivée. Or, dans le cadre de Mme Menot, il n'y avait rien. Elle n'a pas été mutée pour son mérite. Ceci renforce ma certitude qu'elle a obtenu ce poste par corruption.
La vérification de l'historique du fichier
J'annonce clairement que le procès verbal de la policière Viciana est un faux document. Mais il faut savoir que ces procès verbaux établis par la police sont horodatés dans le logiciel « LRP » (logiciel de rédaction des procédures de la police nationale). Vous pensez bien que ce n'est pas comme lorsque vous créez un document Libreoffice ou autre, et qu'on ne sait pas qui y a accédé ni à quelle date ; la police et le parquet, quant à eux, utilisent un programme informatique évolué.
Ce programme informatique va enregistrer le nom de la personne qui se connecte ainsi que la date et l'heure des modifications.
Donc il est tout à fait possible de connaître l'identité des personnes qui ont produit le faux document.
Un double faux document
Je dois repréciser le contexte du faux établi : en 2014, la policière Viciana tente de m'envoyer en hôpital psychiatrique en dehors de toute procédure légale. Elle n'y parvient pas et va donc établir un premier faux document en faisant croire que j'ai subi une expertise psychiatrique avec un médecin (alors que je maintiens que je n'ai jamais rencontré ce médecin).
Le faux procès verbal de Viciana se suffit à lui même : en 2014, elle n'avait aucune raison plausible de mentionner le nom d'un procureur, fictif, pour justifier son faux document. (D'ailleurs, c'est une question que j'ai posée par écrit en 2019 à cette policière.)
La mention de Marion Menot a été rajoutée ultérieurement sur le PV, déjà faux, en février 2017 sur demande du procureur Kiriakidès. J'insiste : je ne pense pas que ce soit Céline Viciana, simple policière, qui n'est même pas commissaire ou capitaine, juste brigadière, qui connaisse les noms de tous les procureurs d'Aix.
Deux personnes ont contribué à établir ce faux document : la policière Céline Viciana à Istres en 2014, puis le procureur Achille Kiriakidès (ou un intermédiaire qui travaille sous ses ordres) à Aix en 2017.
La suite de mes courriers à Mme Menot
Je vais écrire à Marion Menot pour demander la vérification de son nom dans cette procédure, d'abord par télécopie le 24 mars 2017 puis par courrier recommandé.
Au lieu de recevoir une réponse qui me permettrait d'annuler les risques de psychiatrisation forcée à mon encontre (car rappelons-le, c'est l'objectif de ces faux documents établis conjointement par policiers et procureurs, et ce n'est pas rien !), cette madame Menot va renvoyer sa réponse… à ceux qui m'accusent pour appuyer les charges à mon encontre.
Je retrouve ainsi une mention de ces écrits dans la procédure de Céline Viciana depuis la ville de Martigues en ayant transité par Aix.
Contrairement à ce qui est écrit, je n'ai pas adressé ce courrier au TGI d'Aix, c'est Marion Menot qui a fait un tel envoi.
Les raisons possibles de l'insertion du nom de Marion Menot
Marion Menot a été longtemps juge au TGI de Marseille. Toutefois, elle a quand même passé 2 ans entre 2011 et 2013 en tant que substitut du procureur à Aix-en-Provence, avant de retourner à Marseille. Cette procureure, même si je lui reproche des actes postérieurs de complicité de crime dans mon affaire, devait, je pense, être intègre à l'époque. Il est donc possible qu'elle se soit heurtée avec des façons de travailler discutables de certains de ses collègues (comme celles du procureur adjoint Olivier Poulet, mais pas seulement lui). Ces gens-là ont probablement dû « s'étouffer » en constatant que c'était Marion Menot qui obtenait le poste convoité sous les tropiques, et non pas eux malgré la « loyauté » qu'ils pensaient rendre à un système corrompu qui les maintenait en place.
Selon moi, l'insertion du nom de Marion Menot dans le faux procès verbal était en quelque sorte une sorte de revanche de ces procureurs voyous (ça aurait pu être Olivier Poulet, mais les documents reçus sont ceux d'Achille Kiriakidès).
Les conséquences de l'envoi de Marion Menot à Aix
Lorsqu'en 2019, les procureures Sophie Bot à Aix et Marion Menot à La Réunion parlent entre elles, c'est pour convenir d'une version commune, qui est très certainement faussée. C'est d'ailleurs le but : ne me laisser aucune chance de me défendre face au coup monté contre moi.
Sophie Bot déclarera à l'oral, lors de mon déferrement devant elle à l'issue de ma garde à vue, que l'ordre de faire pratiquer une expertise psychiatrique en 2014 a bel et bien été donné par Marion Menot alors qu'elle était juge à Marseille. Elle expliquera que ses anciens collègues aixois étaient débordés et donc qu'elle continuait à suivre certains dossiers. Ben voyons… plus les arguments sont gros, plus ça passe ? Pas pour moi, et encore moins dans ma position.
Ce qui se déroule très probablement, c'est qu'une fois que Marion Menot a été corrompue et envoyée à La Réunion, elle l'était en tant que procureur et non plus en tant que juge. À ce moment-là, elle redevenait tributaire des décisions de la Chancellerie. Si elle n'obéissait pas à certaines instructions de sa hiérarchie, c'est-à-dire du ministère de la Justice et de la DACG, alors elle pouvait très bien être mutée, cette fois, dans le nord ou un coin perdu du centre de la France, par exemple. Elle venait de perdre la protection qui était attachée au métier de juge du siège.
Alors que fait Marion Menot lorsqu'elle voit son nom dans une procédure faussée ? Elle se range du côté des procureurs faussaires aixois, quitte à ce qu'on m'envoie en asile.
La complicité de Marion Menot
Cette Marion Menot est une complice de criminels dans le sens où elle apporte sciemment une aide. La complicité passive n'existe pas, il faut un acte positif (« positif » dans le sens légal, pas dans le sens moral, car là, cette femme est une horreur). Mme Menot, lorsqu'elle reçoit ma lettre en 2017, aurait dû me venir en aide, car c'était un crime qui était en train de se jouer, celui de mon internement arbitraire.
Non seulement elle va s'abstenir de m'aider, mais en plus elle va communiquer avec les criminels du parquet d'Aix, pour leur porter assistance. Ainsi, elle leur renvoie mon courrier, puis Aix va faire suivre à Martigues pour étoffer le dossier qu'ils bâtissent contre moi.
À noter enfin que bien que cette lettre apparaisse dans la procédure, elle ne fait pas partie des éléments que le parquet m'a communiqués lorsque j'en ai fait la demande. Ça aurait pourtant dû être le cas.